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Le retour des événements sportifs de calibre international dans la métropole devrait procurer des retombées économiques de 29 millions de dollars à la Ville cette année, estime Tourisme Montréal, ce qui n’est toutefois pas autant qu’en 2019, avant la pandémie.
Comme bien d’autres secteurs, celui des compétitions sportives de haut niveau a fortement pâti de la pandémie puisque de nombreux événements ont été annulés ou présentés devant une foule réduite en 2020 et en 2021. Mais ces événements amorcent un retour en force dans la métropole à l’été 2022.
Montréal accueille 16 événements sportifs de calibre international en 2022, dont plusieurs surviennent pendant l’été. Le Grand Prix de formule 1, l’Omnium Banque Nationale de tennis, de retour avec des gradins remplis, ou encore les Championnats du monde de triathlon, nouvellement tenus à Montréal en juin, en font partie.
Mais la métropole n’a pas retrouvé sa vigueur sportive d’antan, du moins pas pour l’instant. « On était vraiment sur une courbe exponentielle en 2019 », note Manuela Goya, vice-présidente au développement de la destination et aux affaires publiques chez Tourisme Montréal. L’organisme estime que les retombées économiques des événements sportifs en 2019 ont été de plus de 50 millions de dollars pour la Ville, comparativement à des prévisions de 29 millions pour cette année. « Pour 2022, on a fait notre maximum pour aller chercher de nouveaux événements, mais aussi et surtout pour ramener les anciens, parce qu’au moment où on les perd, notre tour est passé », dit-elle.
La Direction des sports de la Ville de Montréal a reçu 71 demandes de soutien financier pour des événements sportifs en 2019. « Pour 2022, nous estimons le nombre de demandes à 40 », a indiqué au Devoir un relationniste de la Ville, Gonzalo Nunez.
Les organisateurs d’événements sportifs d’envergure envisagent l’avenir postpandémie avec un enthousiasme indéniable. « Tout indique que ça va être un tournoi vraiment formidable. On est déjà à 75 % de notre objectif de vente de billets », lance avec satisfaction le directeur de l’Omnium Banque Nationale de tennis, Eugène Lapierre.
Annulé en 2020, le tournoi a bien eu lieu l’année dernière, mais avec une capacité maximale de 5000 spectateurs. Le stade IGA, où est présentée la compétition, peut accueillir plus de 11 000 personnes.
Pour l’organisation, les années pandémiques ont été dures. « En annulant le tournoi en 2020, on a perdu 10 millions de dollars, on a dû mettre à pied 40 % de notre personnel », raconte M. Lapierre.
Le président-directeur général du marathon Beneva de Montréal, Sébastien Arsenault, se sent lui aussi fébrile, bien que conscient des défis inhérents à cette édition, après deux années d’annulation successives. « Il y a énormément de tuiles qui tombent à gauche et à droite à la suite de la pandémie. Il y a des problèmes d’approvisionnement », explique-t-il, invoquant par exemple le cas d’un marathon tenu dans l’Ouest canadien pour lequel les médailles n’ont pas été reçues à temps cette année.
M. Arsenault a bon espoir que le marathon retrouve une ampleur pré-COVID-19, l’événement ayant déjà accueilli « près de 36 000 coureurs à la fin des années 2010 », mais il demeure lucide. « On voit la tendance au Canada et, cette année, les inscriptions se font un peu plus tardivement. »
Si le retour à la vie d’avant la pandémie est déjà effectué sur plusieurs plans dans la société, Manuela Goya note toutefois qu’il subsiste des retards qui, selon elle, nuisent à la tenue des événements sportifs de grande envergure. « On a des problèmes touchant la délivrance des visas, qui est vraiment très longue et qui fait en sorte que certains sportifs ou certains participants ne peuvent pas venir à Montréal », déplore-t-elle.
« Ces problèmes peuvent se transformer en 1000 personnes de moins, par exemple, ce qui veut dire 1000 chambres d’hôtel de moins, donc des revenus en moins pour Montréal », relève-t-elle. À long terme, Mme Goya estime que « ça pourrait affecter la réputation de Montréal, puisque la perception est rapidement faite ».
Elle ajoute qu’en coulisses, les combats sont féroces et de longue haleine pour l’obtention d’un rendez-vous sportif majeur : « On est en compétition avec des grandes villes comme Paris, Dallas ou Chicago. Souvent, pour un grand événement sportif, on commence à travailler cinq ou six ans à l’avance. »
Malgré tout, l’air semble être à l’optimisme pour les organisateurs d’événements sportifs montréalais, qui prévoient un retour à des gradins remplis dès cet été.
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