Québec pourrait légiférer pour interdire les tests d’admission à l’école publique

Le gouvernement du Québec devra rouvrir la loi s’il veut encadrer les tests d’admission imposés dans quelques écoles publiques — des fois dès la maternelle. C’est ce qu’a indiqué mercredi le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, qui se dit ouvert à le faire.
L’élu de Chambly a convenu lors de l’étude des crédits budgétaires en éducation qu’imposer des tests d’admission pour certains programmes d’éducation internationale entrait en contradiction avec les principes d’accessibilité universelle au Québec.
« On veut, le plus possible, un accès universel à ces projets pédagogiques particuliers », a-t-il lancé en direct d’une salle de commission parlementaire à l’Assemblée nationale, en matinée. Il répondait aux questions de la députée libérale de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, qui s’inquiétait que les refus se multiplient.
Le mois dernier, le Journal de Québec rapportait le cas particulier d’une fillette de 4 ans habitant à Lac-Beauport, dans la région de la Capitale-Nationale, qui n’a pas réussi un test d’entrée à la maternelle 5 ans et devra fréquenter un autre établissement que son frère.
« Telle qu’elle est rédigée, la loi, c’est quelque chose qu’elle autorise. Je pense que c’est quelque chose qu’il faudra ajuster, colmater avec une modification législative, a admis Jean-François Roberge, mercredi. Peu importe qui sera dans cette chaise. »
« Exceptionnellement », en vertu d’un article de la Loi sur l’instruction publique, certains programmes peuvent « déterminer les critères d’inscription des élèves » qui les fréquentent. « Pour le reste, […] est-ce qu’on devrait sélectionner les enfants ? Le moins possible », a affirmé M. Roberge mercredi.