Certaines universités québécoises prévoient une rentrée à distance, d’autres y songent

L’Université de Montréal (UdeM) a pris la décision de maintenir les cours à distance jusqu’au moins le 17 janvier sans attendre de nouvelles directives en provenance de Québec, qui autorise pour l’instant les étudiants à aller dans les salles de classe dès le 10 janvier. D’autres universités se préparent de leur côté à une rentrée à distance.
« Nous poursuivrons nos activités à distance au moins jusqu’au 17 janvier », mentionne le recteur de l’UdeM, Daniel Jutras, dans une communication datant de jeudi. Une décision prise « en analysant l’ensemble de l’information disponible à ce jour et en regard des intérêts de notre communauté : la santé et la sécurité, au premier chef, mais également le besoin de prévisibilité ».
L’enseignement se fera donc largement à distance dès la reprise des cours le 6 janvier prochain. Une autre mise à jour sera envoyée au plus tard le 4 janvier pour faire le point sur l’après-17 janvier, dépendant de l’évolution de la situation. Les stages, les activités cliniques, les activités pratiques et les laboratoires seront encore en présentiel, et la majorité des services resteront ouverts.
Dans une mise à jour envoyée jeudi après-midi, l’Université Laval demande de son côté à la communauté universitaire de se « préparer à l’activation d’un plan de repli ». Les trois premières semaines de la session d’hiver pourraient donc être à distance, du 10 au 30 janvier. « Ce plan de repli temporaire vise à assurer la sécurité et la santé des membres de notre communauté et à protéger la continuité de l’enseignement et de la recherche », écrit-on. Les étudiants seront informés de la marche à suivre au plus tard le 5 janvier.
L’Université du Québec à Montréal (UQAM) se prépare, elle aussi, à repousser le retour en classe en personne. La rentrée en présentiel est pour l’instant maintenue au 10 janvier mais l’université se dit consciente que la situation évolue « d’heure en heure ». « À la suite d’une réunion extraordinaire de la Commission des études et du Conseil d’administration, hier [mercredi], pour prévoir et planifier la préparation des enseignements, des mesures seront prises dans les jours prochains afin de préciser la nature de ce trimestre et d’en informer les membres de notre communauté », mentionne dans un courriel au Devoir la porte-parole, Jenny Desrochers.
Dans un message envoyé aux étudiants que Le Devoir a consulté, le vice-recteur à la vie académique de l’UQAM, Jean-Christian Pleau, mentionne que la « totalité des activités d’enseignement » pourraient passer en ligne jusqu’au 23 janvier. « Si un tel changement devait être effectué, il serait annoncé au plus tard le 3 janvier prochain », dit-il.
À l’Université Concordia, il est prévu que les cours soient à distance jusqu’au 13 janvier. « Nous suivrons la situation de près et consulterons les autorités de santé publique, écrit un porte-parole. Nous ferons une nouvelle évaluation dans la semaine du 3 janvier ».
Dans un courriel envoyé au Devoir, le ministère de l’Enseignement supérieur précise qu’il enverra des consignes « vers le 3 janvier » aux établissements. Le ministère « entend ainsi réagir rapidement en cas de changement d’orientation » en provenance de la Santé publique. « Si un établissement donne une orientation différente à sa population étudiante que celle qui est recommandée actuellement par la Santé publique, il se pourrait qu’il doive revoir cette orientation dès le début de l’année 2022, en fonction de la mise à jour qui sera faite », écrit-on.