Grève illimitée dans les CPE affiliés au SQEES-FTQ jeudi

Sonia LeBel dit croire encore à la possibilité d’une entente avec les organisations syndicales, même après plusieurs mois de négociation. «Je ne peux pas croire qu’on n’y arrivera pas.»
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Sonia LeBel dit croire encore à la possibilité d’une entente avec les organisations syndicales, même après plusieurs mois de négociation. «Je ne peux pas croire qu’on n’y arrivera pas.»

Une troisième organisation syndicale, le Syndicat québécois des employés de service, affilié à la FTQ, prévoit déclencher une grève illimitée à compter de jeudi dans les CPE.

Le SQEES prévoit maintenant lui aussi déclencher sa grève illimitée jeudi, en même temps que la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, si aucune entente n’est conclue d’ici là.

À compter de jeudi, ce serait donc les trois organisations syndicales qui représentent des travailleuses dans les Centres de la petite enfance qui seraient en grève illimitée, puisque les membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, le sont déjà depuis mercredi dernier.

Des offres « historiques »

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, défend à nouveau ses offres « historiques » aux travailleuses dans les centres de la petite enfance (CPE), alors que la grève illimitée des syndiquées de la CSN se poursuit et que celle des syndiquées de la CSQ doit commencer jeudi.

En entrevue au 98,5 FM lundi matin, la ministre LeBel a dit trouver « aberrant » que la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), en soit rendue à une grève illimitée, alors que Québec a déposé des « offres historiques » d’augmentations de salaire.

La ministre précise que les augmentations qu’elle offre atteignent maintenant 18 à 20 % sur trois ans pour les éducatrices et environ 11 % pour les employés de soutien dans les Centres de la petite enfance.

Elle a réitéré que son offre signifie 30 $ l’heure au maximum de l’échelle pour les éducatrices, soit au 12e échelon.

Pas tous les syndicats pareils

 

La ministre a souligné que les demandes des syndicats de la CSQ et de la FTQ étaient plus raisonnables que celles de la CSN, qui sont « au plafond ».

« À part la CSN, on est sur la même piste de danse avec les autres », a conclu la ministre LeBel.

« La CSN maintient sa demande d’avoir des augmentations similaires aux éducatrices » pour les employés de soutien dans les CPE, ce qui n’est pas le cas pour les deux autres organisations syndicales, a affirmé la ministre LeBel.

Contactée après les affirmations de la ministre LeBel, la CSN a nié avoir les mêmes demandes pour les employés de soutien que pour les éducatrices et a nié qu’elle réclame de 18 à 20 % d’augmentations sur trois ans pour ceux-ci. Mais elle n’a pas voulu dire combien elle revendique au juste.

Pas de loi spéciale, ni de Legault

 

La ministre a encore une fois écarté l’idée de déposer une loi spéciale pour mettre fin à la grève illimitée. Une loi spéciale est un « dernier recours absolu », a-t-elle lancé.

Elle a dit croire encore à la possibilité d’une entente avec les organisations syndicales, même après plusieurs mois de négociation. « Je ne peux pas croire qu’on n’y arrivera pas. »

D’ailleurs, encore lundi, la FIPEQ et la FSSS étaient assises à la table de négociation avec les représentants gouvernementaux. Le SQEES négociera de nouveau mercredi.

La ministre a également écarté l’idée que le premier ministre François Legault se mêle maintenant du dossier, comme l’ont demandé dimanche les partis d’opposition et le regroupement des syndicats, lors d’une conférence de presse conjointe.

Elle a expliqué que le premier ministre était déjà au fait des enjeux et qu’elle l’en informait régulièrement.

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