Grève des doctorants en psychologie

Selon la FIDEP, lors de la prochaine année universitaire, des dizaines d’internes en psychologie seront privés de la bourse de 25 000 $ promise par Québec.
Photo: Getty Images Selon la FIDEP, lors de la prochaine année universitaire, des dizaines d’internes en psychologie seront privés de la bourse de 25 000 $ promise par Québec.

Une série de moyens de pression sont adoptés par les étudiants au doctorat en psychologie de plusieurs universités québécoises afin de dénoncer le manque de bourses pour le programme d’internat.

Des journées de grève ont été votées à l’Université Laval, à l’Université du Québec à Trois-Rivières et à l’Université de Sherbrooke, rapporte la Fédération des doctorantes et doctorants en psychologie du Québec (FIDEP).

La FIDEP organisera d’ailleurs une manifestation le 20 mars devant l’Assemblée nationale.

L’Association des étudiant(e)s aux cycles supérieurs en psychologie de l’Université Laval a également adopté une résolution en faveur d’un boycottage de « l’appariement des stages de l’année 2019-2020 et de l’internat de 2020-2021 jusqu’à la résolution du conflit ».

Des assemblées générales se tiendront dans d’autres campus dans les prochains jours, indique la FIDEP, afin de déterminer si des moyens de pression seront adoptés.

Selon la FIDEP, lors de la prochaine année universitaire, des dizaines d’internes en psychologie seront privés de la bourse de 25 000 $ promise par Québec.

Ces étudiants au doctorat effectueront pourtant le même internat obligatoire de 1600 heures que leurs collègues qui recevront la bourse. Le programme est en quelque sorte « victime de son succès », explique Nick Corriveau-Lecavalier, responsable des communications pour la FIDEP.

Estimations dépassées

 

Après que les étudiants ont déployé une série de moyens de pression en 2016-2017, le gouvernement Couillard avait promis, à compter de 2017, d’offrir 250 bourses de 25 000 $ par année aux étudiants au doctorat en psychologie qui font leur internat dans le secteur public ou parapublic.

Avant cela, les étudiants qui effectuaient leur internat dans le réseau public ne recevaient aucun dédommagement. Ils effectuent pourtant 80 % de la tâche d’un psychologue, estime la FIDEP.

Or, la demande pour le programme de bourses dépasse les estimations réalisées à l’époque par Québec et les universités. « Il y a beaucoup plus d’internes qui vont vers le réseau public, ce qui était d’ailleurs un des objectifs de ce programme », pointe M. Corriveau-Lecavalier.

Pour que tous les internes soient traités équitablement, la FIDEP réclame du gouvernement qu’il octroie un nombre supplémentaire de bourses.

Interrogé à ce sujet, Francis Bouchard, attaché de presse du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, indique que le ministre s’est « engagé à présenter des scénarios d’ici la fin du mois d’avril ».

Il assure également que ce « programme sera revu dans le cadre de nos travaux actuels sur la compensation et l’encadrement des stages ».

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