Anglade prend sa part du blâme dans le résultat de Marie-Victorin

La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, a pris mardi sa part de responsabilité dans la cuisante défaite qu’a subie sa formation politique à l’élection partielle dans Marie-Victorin, remportée lundi soir par la Coalition avenir Québec (CAQ).
« On doit reconnaître que les résultats pour nous ont été décevants », a admis Mme Anglade à son arrivée à l’Assemblée nationale. La veille, la candidate libérale Émilie Nollet a récolté 6,93 % des voix, pour finir en cinquième place dans la circonscription montérégienne.
La cheffe a dit « prendre acte des résultats » et du message que lui ont envoyé « tous les libéraux qui ne sont pas sortis voter ». Ceux-ci « nous disent qu’ils ne nous entendent pas assez parler de nos propositions, qu’ils ne nous entendent pas assez parler d’économie », a-t-elle déclaré. Elle a également dit vouloir recentrer le message libéral sur les « libertés individuelles », un thème cher au PLQ.
De l’avis de Mme Anglade, le contexte pandémique a nui à la diffusion des idées de son parti. Or, ce même contexte a été favorable au Parti conservateur du Québec, qui s’est hissé en quatrième place avec 10,41 % des voix. « Bien justement, Éric Duhaime [le chef conservateur], lui, il est sur le terrain. Il est sur le terrain quotidiennement », a concédé Mme Anglade. « On aurait tout intérêt, nous, de notre côté, à être encore beaucoup plus présents. »
Sur Twitter, M. Duhaime s’est félicité d’être à la tête de « la seule opposition à la CAQ [qui est] en croissance ».
Du positif aux yeux du PQ et de QS
Le Parti québécois (PQ) a quant à lui perdu lundi soir un château fort qu’il détenait depuis 1985. Mais cela n’a pas empêché son chef, Paul St-Pierre Plamondon, de qualifier le résultat de l’élection de « positif ».
« On a mené une excellente campagne, et ça nous donne un excellent résultat », s’est-il félicité. Le candidat péquiste, Pierre Nantel, a terminé deuxième avec 30 % des votes.
De l’avis du chef, le PQ se trouve « en très bonne position » pour récupérer Marie-Victorin aux élections générales d’octobre 2022. « On a démontré qu’on était le seul parti à pouvoir tenir tête à la CAQ », a-t-il avancé.
Le premier ministre, François Legault, s’est réjoui de voir sa formation politique mettre un terme au règne péquiste dans Marie-Victorin. « C’est une grosse victoire de battre le Parti québécois dans son château fort de Marie-Victorin. C’est quelque chose », a-t-il lancé.
Pour expliquer le mauvais résultat des libéraux, M. Legault s’en est pris aux tactiques parlementaires de leur cheffe. « S’il y a un message important pour Dominique Anglade, c’est de dire “c’est bien beau, lancer de la boue, mais les Québécois n’aiment pas ça”. Le Parti libéral a fait 7 % », a-t-il lancé. Il faisait vraisemblablement référence aux attaques des partis d’opposition sur la gestion gouvernementale de la crise des CHSLD.
De son côté, le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, s’est dit « fier » de la campagne livrée par son parti, qui a terminé troisième avec 14,21 % des votes.
« À Québec solidaire, une des clés de nos succès, c’est le vote des jeunes. Et ce vote-là, on a eu de la difficulté à le faire sortir dans Marie-Victorin, notamment parce que dans les élections partielles, il n’y a pas de vote sur les campus. Et le vote sur les campus, c’est une force à Québec solidaire, chaque fois », a-t-il expliqué.