Jean Boulet prend les rênes du ministère de l’Immigration

Jean Boulet ajoutera ces responsabilités à l'Immigration à son poste de ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Jean Boulet ajoutera ces responsabilités à l'Immigration à son poste de ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

Mini-remaniement à Québec. Le ministre Jean Boulet, qui remplaçait depuis peu Nadine Girault à l’Immigration, hérite définitivement de ce ministère stratégique.

Le premier ministre François Legault a confirmé la nouvelle en rencontrant le lieutenant-gouverneur mercredi. La ministre Girault, qui assurait jusqu’à maintenant ces fonctions, avait temporairement dû quitter son poste pour des raisons de santé il y a quelques semaines.

« Mme Girault doit […], sous recommandation de son médecin, alléger ses tâches pour le reste du mandat », a écrit le cabinet du premier ministre dans un communiqué.

Jean Boulet conservera son poste de ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. C’est la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, qui occupera les fonctions anciennement confiées à Mme Girault aux Relations internationales.

Interrogé mercredi sur ses capacités à assumer le poids des responsabilités qui lui incomberont désormais à temps plein, M. Boulet a convenu qu’« il s’agit d’une importante charge de travail ». Mais « il y a énormément de connexité entre l’emploi et l’immigration », a signifié l’élu, qui fait face depuis son arrivée au pouvoir à l’une des plus importantes pénuries de main-d’œuvre de l’histoire récente.

Malgré tout, le nouveau ministre permanent de l’Immigration se satisfait des seuils d’immigration actuels. Ceux-ci sont actuellement fixés entre 49 500 et 52 500 pour 2022.

« Il n’est pas question de hausser les seuils d’immigration, a dit M. Boulet. La planification qui a été établie en 2019, ça répond bien à nos besoins, puis surtout à notre capacité d’intégration. »

Discours du Trône

 

Au lendemain du discours du Trône prononcé par la gouverneure générale, Mary Simon, Jean Boulet a rappelé au gouvernement fédéral qu’il attendait de lui qu’il vienne s’asseoir à la table des négociations, notamment pour réduire les délais d’admission pour les immigrants et revoir les politiques de réunification familiale.

« Je vais toujours me battre pour que le Québec s’affirme, exerce ses pouvoirs puis, en matière d’immigration, là où c’est une juridiction qui est partagée, si ça engendre des doublements puis de l’inefficacité, je vais toujours lutter contre ça », a-t-il ajouté.

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