Mouvement Montréal déclare un déficit de 7400 $, Holness redevient éligible

Le chef de Mouvement Montréal, Balarama Holness a assuré que son parti municipal avait épongé le déficit de 7388 $ déclaré dans les plus récents états financiers
Adil Boukind Le Devoir Le chef de Mouvement Montréal, Balarama Holness a assuré que son parti municipal avait épongé le déficit de 7388 $ déclaré dans les plus récents états financiers

Le parti Mouvement Montréal a déclaré un déficit de 7400 $ dans ses états financiers de 2021 déposés trois semaines après la date prévue, ce qui met ainsi un terme au statut d’inéligibilité de son chef, Balarama Holness.

Un accusé de réception d’Élections Québec indique que les documents ont été déposés le 25 avril alors que la date limite était fixée au 1er avril précédent.

La Loi électorale stipule que le chef d’un parti est inéligible à toute élection municipale tant que les états financiers de son parti n’ont pas été déposés. Ses dispositions prévoient également une amende de 50 $ par jour de retard pour l’agent officiel d’un parti qui n’a pas respecté la date limite prévue.

Une porte-parole d’Élections Québec a affirmé que la sanction d’inéligibilité était levée une fois la situation régularisée. « Le chef d’un parti redevient éligible à se porter candidat à partir du moment où le rapport financier est déposé », a déclaré Julie St-Arnaud Drolet.

Il n’a pas été possible d’en savoir plus sur l’amende qui sera réservée à l’agent officiel de Mouvement Montréal.

« Une fois la personne concernée informée, le constat d’infraction devient public, a dit Mme St-Arnaud Drolet. L’amende réclamée est toutefois confidentielle, puisque si la personne plaide non coupable ou si elle plaide coupable en contestant la peine, il reviendra au tribunal de statuer sur la culpabilité de la personne et de fixer l’amende, le cas échéant. »

Dans une entrevue, lundi, M. Holness a assuré que son parti municipal avait épongé le déficit de 7388 $ déclaré dans les plus récents états financiers, qui présentent la situation au 31 décembre 2021.

« Mouvement Montréal a dépensé plus de 100 000 dollars durant l’élection, a-t-il dit. Il y avait à la fin de l’année des fournisseurs à payer, et ces fournisseurs ont été payés au début de 2022. »

Ces nouveaux détails de la situation financière de Mouvement Montréal apparaîtront lorsque la formation politique présentera ses prochains états financiers pour l’année en cours.

Pas de problème d’image

Alors qu’il lançait il y a deux semaines Mouvement Québec, qui doit notamment concurrencer le Parti libéral du Québec en prévision des élections d’octobre, M. Holness avait dû s’expliquer sur le retard de l’autre formation qu’il dirige sur la scène municipale et pour laquelle il a été la tête d’affiche au scrutin l’automne dernier.

Lundi, M. Holness a estimé que cette situation n’a pas nui à son image ni à celles des deux formations dont il est le chef. Il a répété que son inéligibilité temporaire ne se limitait qu’à la scène municipale, où il n’y aura aucune élection avant 2025.

« Je pense que la majorité des personnes, des Montréalais et des Montréalaises, ne se préoccupent pas des critiques et des gens qui essaient de nuire à l’image des personnes qui essaient de faire le mieux pour leur métropole », a-t-il dit.

Le chef de Mouvement Montréal a minimisé le déficit de son parti. « Si les finances de la Ville avaient été gérées comme j’ai géré les finances de Mouvement Montréal, la Ville serait en meilleure shape », a-t-il dit.

Il a également souligné que son ancien adversaire Denis Coderre avait laissé derrière lui une dette beaucoup plus importante de 481 000 $ à Ensemble Montréal, le parti qu’il dirigeait au dernier scrutin.

« Est-ce qu’avoir une dette de 400 000 $ peut nuire à l’image d’un parti ? Je pense que oui », a-t-il dit.

M. Holness a répété que son retard pour le dépôt de ses plus récents états financiers, était lié à un changement d’agent officiel.

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