Célébrer les marchés, les produits et les producteurs d’ici
Directrice des publications spéciales

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Les quelque 140 marchés publics du Québec sont plus colorés que jamais et débordent de produits frais et d’ici. Ils sont aussi des lieux privilégiés pour aller à la rencontre des maraîchers et producteurs. La 13e Semaine québécoise des marchés publics les célèbre du 5 au 15 août. Pour l’occasion, discussion autour de l’étal en quatre questions (et une recette) avec France Bisson et Andrée-Anne Lussier, mère et fille de la famille Lussier, présente au marché Jean-Talon depuis 35 ans.
Depuis quand la ferme René Lussier est-elle présente au marché ?
France : « Nous avons la ferme depuis une quarantaine d’années, mon mari, René, et moi, et de fil en aiguille, on s’est retrouvés au marché Jean-Talon il y a 35 ans. Avant, la ferme exploitait des vaches laitières et des pâturages, et c’est nous qui avons débuté la culture maraîchère. »
Que produisez-vous ?
Andrée-Anne : « On s’est spécialisés en acériculture. Notre production principale est donc du sirop d’érable. Un de mes frères, Dominic, produit des tomates ancestrales que nous vendons aussi à notre kiosque, et monchum produit des patates que nous vendons aussi, dont la finger line, une variété de patates un peu plus ancestrale. »
Vous avez une belle diversité de produits sur vos étals. D’où viennent donc ceux que vous ne produisez pas ?
Andrée-Anne : « On est toujours à la recherche de producteurs qui font des produits spéciaux. En ce moment, c’est l’arrivage des bleuets sauvages de Saint-Félicien. Un de nos coups de cœur rencontrés l’an dernier. Le producteur cueille ses bleuets la nuit et vient nous livrer de 30 à 40 crêtes de bleuets frais au marché deux à trois fois par semaine. On fait la tournée de ferme en ferme, on va voir nos voisins, on recherche de bons produits du Québec. Sinon, mon père va au marché des agriculteurs la nuit et nous ramène chaque matin des produits frais. Et on est très transparents quant à la provenance de nos produits. On est capables de dire d’où ils viennent, comment ils ont été produits. Ce n’est plus la vieille approche. Maintenant, chaque fermier est beaucoup plus spécialisé. On met en avant le Québec, les producteurs, la qualité et la fraîcheur. »
France : « Et les producteurs sont très fiers de mettre leurs produits dans nos étalages. Ce sont souvent les petits commerçants comme nous qui font découvrir de nouveaux produits avant qu’ils se retrouvent à l’épicerie. Les producteurs ont besoin de nous, qui pouvons leur acheter en plus petite quantité au départ. Les chaînes voient ensuite leurs produits, les trouvent magnifiques et veulent les acheter. »
Quelle est la plus-value d’aller au marché ?
Andrée-Anne : « La fraîcheur des produits d’abord, et avoir la chance de rencontrer les gens qui les produisent. Ça permet de jaser un peu recettes, produits, température. Savoir comment ça se passe dans les champs, ou encore pourquoi un produit est plus ou moins cher cette année. Ça permet de voir la face cachée derrière le légume, ce qu’on n’a pas à l’épicerie. »
Confiture de bleuets sauvages de la famille Lussier
France Bisson nous offre sa recette familiale de confiture aux bleuets. « Le secret, c’est de choisir des aliments frais », précise-t-elle.
INGRÉDIENTS
- 7 tasses de bleuets sauvages frais
- 5 tasses de sucre d’érable (on peut aussi utiliser du sucre blanc, mais « plus c’est frais, mieux c’est », dit France Bisson.)
- 3 cuillerées à soupe de jus de citron frais
- 1 tasse d’eau
PRÉPARATION
Écraser un peu les bleuets avant de commencer pour les faire craquer. Porter l’eau et le jus de citron à ébullition. Y ajouter les fruits et le sucre. Faire bouillir, puis diminuer l’intensité du feu. Cuire environ une trentaine de minutes en brassant régulièrement, jusqu’à gélification de la confiture. Donne environ 3 pots de 250 ml.
ASTUCES
Pour vérifier si la confiture est prête, mettre une cuillerée à thé de confiture au congélateur une dizaine de secondes. Si la confiture se gélifie, c’est qu’elle est prête.
Cette recette peut être faite à partir de n’importe quel autre fruit frais, comme des pêches, ou encore un mélange de fraises et de rhubarbe.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.