La richesse spatiotemporelle de Montréal

« Pour faire de l’argent, ça prend de l’argent », nous disent les experts-comptables, les conseillers financiers et tous les crosseurs de la société.

Similairement, pour s’émanciper, se mettre en mouvement, déployer ses ailes et se libérer, ça prend de l’espace. Ce dernier étant intimement imbriqué dans le temps, ça prend donc une ressource naturelle fortement recherchée : la richesse spatiotemporelle.

Montréal est pourtant riche, on y retrouve plein d’espaces vides qui ne demandent qu’à être exploités : locaux commerciaux inoccupés, espaces de travail désertés, immeubles de logements inhabités (pour échapper aux règles en vigueur, comme pour rénovations ultérieures), terrains vacants, nommez-les, c’est plein. Vous n’avez qu’à vous y promener.

Que de potentiel de richesse qui dort en silence, alors qu’on vit une crise du logement qui dure depuis trop longtemps !

Qu’est-ce qu’on fait, Madame la Mairesse, avec tous ces espaces vides à Montréal, alors que des gens, des itinérants, des indigents dorment dehors ? Pendant que des citoyens cherchent désespérément un logement ? Tandis que des artistes ont besoin d’espaces pour travailler, créer ?

Montréal est riche d’espace. Il faudrait seulement y mettre du temps et un peu d’effort.

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