Pour le transport en commun public

On parle déjà du REM de l’Est de Montréal comme un fait accompli, même si l’étude du BAPE reste à terminer. Ce futur éléphant blanc devrait être abandonné immédiatement. Récemment dans Le Devoir, Louis R. Gagné a souligné que le REM desservira principalement les banlieusards. Mais combien de gens de la Rive-Sud ou des banlieues de l’ouest vont vouloir aller à Pointe-aux-Trembles ? Une nouvelle ligne (rose ?) du métro vers le nord-est, combinée à une extension de la ligne verte ou bleue jusqu’au bout de l’Île, permettrait tant aux banlieusards qu’à la population de l’est de se connecter à un réseau qui couvre déjà une grande partie de la ville. Le projet aérien du REM risque de défigurer des quartiers résidentiels ? Deux tunnels du métro passent déjà par le centre-ville. Pourquoi en construire un nouveau ?

Ailleurs, des trains légers ou des tramways en surface seraient moins coûteux et plus esthétiques que le REM. Davantage d’autobus électriques, dans des voies réservées, pourraient desservir les quartiers moins densifiés.

À Québec, un pont entre Lévis et L’Île-d’Orléans, réservé à des autobus électriques ou à un train léger et complété par l’élargissement du pont entre l’Île et la rive nord, coûterait beaucoup moins cher que le tunnel proposé. Avec un mur insonorisant et la fermeture de la voie pendant la nuit, cette solution protégerait les résidents de l’Île du bruit et de la pollution d’un flux d’automobiles et de camions.

Dans ces deux projets, il est important de bien intégrer les nouvelles infrastructures aux réseaux existants en permettant le transfert facile et bon marché (ou gratuit) entre les deux. Puisqu’il s’agit du transport en commun, le gouvernement fédéral serait sans doute heureux d’y contribuer.

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