Legault ouvert à créer une certification au féminin pour les produits québécois

François Legault s’est montré ouvert « à étiqueter » les produits fabriqués par des entreprises détenues par des femmes au Québec pour mieux les identifier auprès des consommateurs.
Le premier ministre a fait la promesse de se pencher sur cette idée devant un parterre de plusieurs dizaines d’entrepreneures réunies à l’hôtel Marriott Château Champlain au centre-ville de Montréal, mardi matin.
« De la même manière qu’on veut donner une étiquette pour les produits québécois, je serai ouvert à regarder, sans ajouter de bureaucratie, à étiqueter les entreprises qui sont détenues par les femmes », a lancé M. Legault, qui a ensuite été chaudement applaudi par celles venues assister à une conférence du Réseau des femmes d’affaires du Québec (RFAQ).
Il répondait aux questions de la présidente-directrice générale du RFAQ, Ruth Vachon, à la suite d’une allocution.
Mme Vachon se demandait comment il était possible de mieux répertorier les entreprises de propriété féminine sur le marché.
« Pour vous encourager, il y a quelques années Walmart a fait un sondage, et quand un consommateur sait qu’un produit est fabriqué par une femme sa cote [de popularité] monte énormément », a-t-elle mentionné au chef caquiste.
M. Legault a dit également que son gouvernement analyse la possibilité de viser « au moins un certain pourcentage » de contrats publics octroyés à des entreprises dirigées par des femmes ou des membres la diversité, précisant que la prudence demeure toutefois en raison des différentes règles empêchant le favoritisme.
Selon lui, il est « clair » que le nombre de femmes aux postes de direction des compagnies augmentera dans quelques années. « C’est mathématique. Il y a un besoin de plus en plus grand d’avoir de l’éducation, de la formation, puis les femmes sont meilleures que les garçons à l’école », a soutenu M. Legault dans son discours.
Le Panier bleu bientôt transactionnel
Par ailleurs, François Legault a réitéré que le Panier bleu aura bientôt un volet transactionnel pour faire concurrence à Amazon. Une annonce aura lieu prochainement, a-t-il spécifié.
« L’idée avec le Panier bleu, c’est d’aider toutes les entreprises à vendre en ligne et à aider les Québécois à acheter québécois », a fait valoir M. Legault.
« J’ai rien contre Amazon, mais des fois quand on achète des produits sur Amazon, ce sont des produits américains », a-t-il affirmé.
Des « partenaires privés » en technologie de l’information ont été dénichés pour développer le volet transactionnel de la plateforme. La prochaine étape sera de trouver des entreprises assurant la livraison des commandes, a souligné le leader de la Coalition avenir Québec. Postes Canada assumera pour commencer l’expédition des produits.
Plus tôt ce printemps, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibon, a confirmé que Québec injectera plus d’argent dans le projet qui constitue principalement une liste de produits. Le gouvernement a injecté 4,1 millions $ dans l’aventure depuis son lancement en avril 2020 au début de la pandémie.
Seulement 14 % des Québécois auraient utilisé le Panier bleu, selon un sondage de NETendances dévoilé en mars. Un peu moins de la moitié des répondants, soit 46 %, ont dit qu’ils utiliseraient l’outil une fois qu’il aura un volet transactionnel.