Une francophonie bien vivante d’un bout à l’autre du pays

Des Ontariens sont heureux de vivre leur quotidien en français, des artistes acadiens rayonnent au pays et à l’international, des dizaines de milliers de francophones habitent les différentes provinces, d’est en ouest… La francophonie est bien vivante à travers le Canada. Et ce, même si les Québécois ont souvent l’impression qu’ils sont les seuls à vivre en français au pays. On découvre toute cette vitalité dans Tournée Générale, une nouvelle émission d’Unis TV.
Écrit par l'équipe Bis Le Devoir
« Je me suis rendu compte en travaillant sur ce projet que, si je connaissais bien le Québec, je connaissais très peu la francophonie canadienne », indique d’emblée Bryan Audet, animateur de Tournée Générale, originaire de Saint-Élie-de-Caxton.
C’est ainsi qu’il a découvert une communauté bien vivante à travers le pays, qui se bat pour le même objectif : assurer la survie de la langue française.
« Au Québec, nous sommes majoritaires comme francophones et, en raison de notre petit star-système, nous sommes moins à l’affût de ce qui se passe à travers le Canada, indique Bryan Audet, qui a d’ailleurs participé à la mouture 2012 de Star Académie. Les Franco-Canadiens font des choses extraordinaires et se battent au quotidien pour maintenir leur culture en vie et obtenir des services en français. »
L’auteure-compositrice-interprète acadienne Caroline Savoie, maintenant connue à l’international grâce à sa participation à The Voice en France, incarne bien cette réalité. Lors de son passage à Tournée Générale, elle raconte comment sa mère lui disait souvent, lorsqu’elle était enfant, qu’elle avait la chance de vivre dans la seule province bilingue du pays, et qu’elle devait toujours demander des services en français, même pour commander un simple café.
Patrick Chan, patineur artistique le plus titré de l’histoire canadienne, est aussi bien placé pour témoigner de la vitalité du français au pays. Avec ses parents d’origine chinoise, il a grandi à Ottawa et à Toronto, mais a fréquenté l’école française. Son père, arrivé à Montréal à l’âge de trois ans, est très attaché à la langue française et, comme employé du gouvernement canadien, il a constaté les avantages d’être bilingue.
« Comme Canadien, je voulais vraiment apprendre sur les différentes cultures présentes au pays, dont la culture francophone », raconte dans l’émission ce médaillé olympique de 28 ans, qui s’estime maintenant très chanceux d’avoir pu s’ouvrir ainsi très jeune à la culture francophone. Il y a en fait toute une diversité à découvrir dans la francophonie canadienne.
C’est d’ailleurs un cheval de bataille de Justin Johnson, un Métis francophone, directeur général de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba et vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadienne. Il a été invité à Tournée Générale pour la journée Louis Riel. Ce Métis francophone rêvait de créer un Manitoba où tous les habitants, qu’ils soient Amérindiens, Métis ou Blancs, francophones ou anglophones, cohabiteraient ensemble dans le respect et l’égalité.
« Après la pendaison de Louis Riel, ce n’était pas facile pour mes ancêtres de dire qu’ils étaient des Métis de la rivière Rouge, raconte Justin Johnson, qui fait maintenant sa maîtrise sur ce personnage politique. Avec leur sang mélangé, les Métis étaient considérés comme des impurs. Ils ne représentaient pas l’idéal du Canada anglais de l’époque. Mon grand-père a perdu son travail pour cette raison. Ça a laissé des traces, mais depuis quelques années, on voit une renaissance de la fierté chez les jeunes Métis, qui veulent comprendre leur histoire et les combats de leurs ancêtres. »
« Lorsqu’il a eu ses enfants, il a décidé de réapprendre le français qu’il avait perdu à force de vivre dans un milieu à prédominance anglophone, explique Bryan Audet. Il a réalisé que le français est une richesse et qu’il voulait léguer cette culture à ses enfants. C’est magnifique ! »
En découvrant toutes ces personnes issues de la francophonie canadienne, Bryan Audet a vu en ces gens une véritable source d’inspiration. « On devrait peut-être prendre un peu moins notre langue pour acquis au Québec, en prendre davantage soin et être plus proches du reste de la francophonie canadienne. Les Franco- Canadiens sont nos cousins proches, bien plus que le sont les Français de France ! »
C’est pour créer des liens entre eux que l’émission Tournée Générale a vu le jour en janvier. Philippe Burnet, producteur et rédacteur en chef de Tournée Générale, lui-même un Franco-Ontarien, a réuni une équipe diversifiée devant la caméra. D’abord, il y a l’animateur Bryan Audet, un Québécois qu’on a vu auparavant, entre autres, comme chroniqueur à Sucré salé et à Salut bonjour. À ses côtés, on retrouve les Franco-Ontariens Nadia Campbell et Olivier Nadon, des artistes multidisciplinaires, tous deux membres du groupe d’improvisation Improtéine.
« Ils me font découvrir la réalité franco- canadienne que je ne connaissais pas », indique Bryan Audet qui, à 28 ans, a encore de nombreux coins francophones du pays à découvrir.
C’est justement l’une des missions de Tournée Générale, dont le tournage se déroule à Toronto. Pour rejoindre facilement des gens d’un bout à l’autre du Canada, l’équipe utilise la vidéoconférence. C’est donc au naturel, devant leur ordinateur, qu’on découvre les invités de l’émission.

« Ça a son charme, affirme Bryan Audet. Ça nous permet d’ouvrir nos horizons. Par exemple, on a pu parler en direct avec Rémi Leduc du Nouveau-Brunswick, qui participait à la course de chiens de traîneau Yukon Quest. »
Les sujets abordés ratissent très large. Dans un épisode, Nadia Campbell nous plonge dans la réalité du mariage et de la femme qui prend le nom de son époux, une pratique très courante au Canada, mais qui a été abolie au Québec en 1981. Et bien sûr, il a été question de l’automne noir pour les Franco-Ontariens, qui ont vu le gouvernement de Doug Ford abandonner notamment le projet d’Université de l’Ontario français.
Pour Justin Johnson, qui se bat notamment pour le bilinguisme et pour que les Métis francophones trouvent leur place au sein de la francophonie canadienne, son passage à l’émission Tournée Générale a été significatif.
« Pouvoir parler ouvertement des Métis francophones et de l’importance de leur rôle au pays sur un plateau national, c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire et je suis certain que mes ancêtres seraient très heureux de voir ça! » s’exclame-t-il.
« Plus on augmente nos connaissances sur ce qui se vit ailleurs au Canada, plus on se rapproche, croit Bryan Audet. J’ai même découvert qu’il y avait une grosse communauté francophone à Winnipeg. Moi qui suis un amateur de hockey, je ne m’imaginais pas qu’il pouvait y avoir des francophones parmi les partisans des Jets de Winnipeg ! »
Et déjà, la toute jeune émission a permis de tisser des liens concrets… parfois inusités !
« Déjà, on voit plein de francophones nous envoyer des suggestions de gens à rencontrer [dans le cadre de Tournée Générale], indique Bryan Audet. Au-delà de la bataille de la survie de la langue, il y a toute une fierté d’être francophone à travers le pays. C’est beau et c’est ce qu’on a envie de mieux faire connaître. »
Tournée Générale, diffusé le mercredi à 22 h.
Voyez le dernier épisode de Tournée Générale ICI
Écrit par l'équipe Bis Le Devoir
« Je me suis rendu compte en travaillant sur ce projet que, si je connaissais bien le Québec, je connaissais très peu la francophonie canadienne », indique d’emblée Bryan Audet, animateur de Tournée Générale, originaire de Saint-Élie-de-Caxton.
C’est ainsi qu’il a découvert une communauté bien vivante à travers le pays, qui se bat pour le même objectif : assurer la survie de la langue française.
« Au Québec, nous sommes majoritaires comme francophones et, en raison de notre petit star-système, nous sommes moins à l’affût de ce qui se passe à travers le Canada, indique Bryan Audet, qui a d’ailleurs participé à la mouture 2012 de Star Académie. Les Franco-Canadiens font des choses extraordinaires et se battent au quotidien pour maintenir leur culture en vie et obtenir des services en français. »
L’auteure-compositrice-interprète acadienne Caroline Savoie, maintenant connue à l’international grâce à sa participation à The Voice en France, incarne bien cette réalité. Lors de son passage à Tournée Générale, elle raconte comment sa mère lui disait souvent, lorsqu’elle était enfant, qu’elle avait la chance de vivre dans la seule province bilingue du pays, et qu’elle devait toujours demander des services en français, même pour commander un simple café.
Les Franco-Canadiens font des choses extraordinaires et se battent au quotidien pour maintenir leur culture en vie et obtenir des services en français.
Patrick Chan, patineur artistique le plus titré de l’histoire canadienne, est aussi bien placé pour témoigner de la vitalité du français au pays. Avec ses parents d’origine chinoise, il a grandi à Ottawa et à Toronto, mais a fréquenté l’école française. Son père, arrivé à Montréal à l’âge de trois ans, est très attaché à la langue française et, comme employé du gouvernement canadien, il a constaté les avantages d’être bilingue.
« Comme Canadien, je voulais vraiment apprendre sur les différentes cultures présentes au pays, dont la culture francophone », raconte dans l’émission ce médaillé olympique de 28 ans, qui s’estime maintenant très chanceux d’avoir pu s’ouvrir ainsi très jeune à la culture francophone. Il y a en fait toute une diversité à découvrir dans la francophonie canadienne.
C’est d’ailleurs un cheval de bataille de Justin Johnson, un Métis francophone, directeur général de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba et vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadienne. Il a été invité à Tournée Générale pour la journée Louis Riel. Ce Métis francophone rêvait de créer un Manitoba où tous les habitants, qu’ils soient Amérindiens, Métis ou Blancs, francophones ou anglophones, cohabiteraient ensemble dans le respect et l’égalité.
« Après la pendaison de Louis Riel, ce n’était pas facile pour mes ancêtres de dire qu’ils étaient des Métis de la rivière Rouge, raconte Justin Johnson, qui fait maintenant sa maîtrise sur ce personnage politique. Avec leur sang mélangé, les Métis étaient considérés comme des impurs. Ils ne représentaient pas l’idéal du Canada anglais de l’époque. Mon grand-père a perdu son travail pour cette raison. Ça a laissé des traces, mais depuis quelques années, on voit une renaissance de la fierté chez les jeunes Métis, qui veulent comprendre leur histoire et les combats de leurs ancêtres. »
Les mille visages de la francophonie
La francophonie canadienne a donc plusieurs visages et accueille en son sein plusieurs minorités. Or, entourés d’anglophones, les francophones sont aussi souvent à un cheveu de perdre leur langue. C’est ce qui est arrivé notamment à Roger Boucher, un magicien fransaskois (francophone qui habite en Saskatchewan), qui avait pourtant appris le français de ses parents francophones.« Lorsqu’il a eu ses enfants, il a décidé de réapprendre le français qu’il avait perdu à force de vivre dans un milieu à prédominance anglophone, explique Bryan Audet. Il a réalisé que le français est une richesse et qu’il voulait léguer cette culture à ses enfants. C’est magnifique ! »
En découvrant toutes ces personnes issues de la francophonie canadienne, Bryan Audet a vu en ces gens une véritable source d’inspiration. « On devrait peut-être prendre un peu moins notre langue pour acquis au Québec, en prendre davantage soin et être plus proches du reste de la francophonie canadienne. Les Franco- Canadiens sont nos cousins proches, bien plus que le sont les Français de France ! »
Créer des liens entre les francophones
Qu’on soit dans le Mile-End à Montréal, à Hawkesbury en Ontario, à Saint-Isidore en Alberta ou à Moncton au Nouveau-Brunswick, on retrouve une foule de francophones avec plusieurs points en commun.C’est pour créer des liens entre eux que l’émission Tournée Générale a vu le jour en janvier. Philippe Burnet, producteur et rédacteur en chef de Tournée Générale, lui-même un Franco-Ontarien, a réuni une équipe diversifiée devant la caméra. D’abord, il y a l’animateur Bryan Audet, un Québécois qu’on a vu auparavant, entre autres, comme chroniqueur à Sucré salé et à Salut bonjour. À ses côtés, on retrouve les Franco-Ontariens Nadia Campbell et Olivier Nadon, des artistes multidisciplinaires, tous deux membres du groupe d’improvisation Improtéine.
« Ils me font découvrir la réalité franco- canadienne que je ne connaissais pas », indique Bryan Audet qui, à 28 ans, a encore de nombreux coins francophones du pays à découvrir.
C’est justement l’une des missions de Tournée Générale, dont le tournage se déroule à Toronto. Pour rejoindre facilement des gens d’un bout à l’autre du Canada, l’équipe utilise la vidéoconférence. C’est donc au naturel, devant leur ordinateur, qu’on découvre les invités de l’émission.

« Ça a son charme, affirme Bryan Audet. Ça nous permet d’ouvrir nos horizons. Par exemple, on a pu parler en direct avec Rémi Leduc du Nouveau-Brunswick, qui participait à la course de chiens de traîneau Yukon Quest. »
Les sujets abordés ratissent très large. Dans un épisode, Nadia Campbell nous plonge dans la réalité du mariage et de la femme qui prend le nom de son époux, une pratique très courante au Canada, mais qui a été abolie au Québec en 1981. Et bien sûr, il a été question de l’automne noir pour les Franco-Ontariens, qui ont vu le gouvernement de Doug Ford abandonner notamment le projet d’Université de l’Ontario français.
Pour Justin Johnson, qui se bat notamment pour le bilinguisme et pour que les Métis francophones trouvent leur place au sein de la francophonie canadienne, son passage à l’émission Tournée Générale a été significatif.
« Pouvoir parler ouvertement des Métis francophones et de l’importance de leur rôle au pays sur un plateau national, c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire et je suis certain que mes ancêtres seraient très heureux de voir ça! » s’exclame-t-il.
« Plus on augmente nos connaissances sur ce qui se vit ailleurs au Canada, plus on se rapproche, croit Bryan Audet. J’ai même découvert qu’il y avait une grosse communauté francophone à Winnipeg. Moi qui suis un amateur de hockey, je ne m’imaginais pas qu’il pouvait y avoir des francophones parmi les partisans des Jets de Winnipeg ! »
Et déjà, la toute jeune émission a permis de tisser des liens concrets… parfois inusités !
Plus on augmente nos connaissances sur ce qui se vit ailleurs au Canada, plus on se rapproche,.
« On a reçu le rappeur acadien Jacobus de Radio Radio, qui a invité l’humoriste Olivier [Nadon] à venir écouter la lutte chez lui parce qu’ils habitent dans la même région », raconte Bryan Audet en rigolant. Et ce n’est qu’un début.
« Déjà, on voit plein de francophones nous envoyer des suggestions de gens à rencontrer [dans le cadre de Tournée Générale], indique Bryan Audet. Au-delà de la bataille de la survie de la langue, il y a toute une fierté d’être francophone à travers le pays. C’est beau et c’est ce qu’on a envie de mieux faire connaître. »
Tournée Générale, diffusé le mercredi à 22 h.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir en collaboration avec l’annonceur. L’équipe éditoriale du Devoir n’a joué aucun rôle dans la production de ce contenu.