Le recyclage des appareils électroniques, on y voit!

Martin Carli devant une montagne de pièces d’appareils électroniques en attente d’être traiteés et recyclées
Par Maude Dumas
Collaboration spéciale
Martin Carli, comment vous êtes-vous préparé à ce tournage?
Je commence toujours par me plonger dans un dossier de recherche complet. C'est essentiel pour que je puisse poser les bonnes questions! J'écris le texte, je fais la mise en contexte, je formule les réponses et les explications, après quoi tout doit être vérifié et validé. Pour Génial!, je suis appuyé par une équipe de recherchistes. Cela dit, il y a des moments où je me dis que le résultat va être cool à la télé, mais que le sujet ne sera pas simple à expliquer!
Qu'est-ce qui vous a étonné, une fois sur place?
L'ampleur du site – c'est presque une ville en soi – qui est implanté au cœur de Rouyn-Noranda. L'immense cheminée, bien sûr. Le terrain gigantesque, les trains qui arrivent directement à la fonderie, l'usine d'acide sulfurique... C'est impressionnant ! J'ai été aussi très content de me retrouver devant ces montagnes de morceaux d'appareils électroniques en attente d'être traités pour qu'on puisse en extraire du cuivre et des métaux précieux.

Parlez nous de votre rôle auprès de L'association pour le recyclage des produits électroniques du Québec
J'ai accepté de devenir le porte-parole de l'ARPE parce que ça rejoint mes valeurs, surtout dans le contexte actuel où la protection de l'environnement est une priorité. Les deux tiers des Québécois, même bien intentionnés, ont des « Serpuariens » à la maison qui gagneraient à être recyclés correctement. Il faut passer le message!

Les appareils électroniques désuets ne doivent pas être déposés dans les bacs de recyclage. Pourquoi?
Vos « Serpuariens » renferment non seulement du cuivre et de l'or, mais aussi des substances toxiques comme le mercure et le plomb. Si vous mettez vos appareils électroniques au recyclage, ils risquent de se retrouver dans les mains d'un ferrailleur qui les démantèlera pour en extraire les métaux précieux et qui se débarrassera des matières toxiques sans soucis pour l'environnement. Il est donc impératif de déposer vos appareils dans un point de dépôt officiel.

Le cuivre est un bon conducteur électrique, qui transporte le courant avec efficacité d'un point A à un point B. C'est un métal solide, résistant, qui ne rouille pas. Il y a du cuivre dans tout ce qui est branché et peut recevoir du courant, c'est donc dire qu'il y en a dans tous les appareils électriques et électroniques. Avec l'or, qui est le champion de la conductivité, mais qui est beaucoup plus cher, il n'y a pas de corrosion. On l'utilise quand on a besoin d'une efficacité très pointue, en exploration spatiale par exemple, où les bris ne sont pas permis. C'est pourquoi quarante kilogrammes d'or ont été utilisés dans les systèmes électriques et électroniques de la première navette Columbia. Parce que l'or est ductile et malléable, on peut le travailler en couches extrêmement minces, un atout pour les circuits électroniques, ce qui explique qu'on en trouve de petites quantités dans chaque ordinateur sur la planète. C'est ce qui attire les ferrailleurs!

Les métaux peuvent-ils être recyclés à l'infini?
À l'infini, c'est une façon de parler! Mais oui, les métaux peuvent être recyclés en totalité. Par exemple, on peut extraire tout le cuivre des morceaux d'appareils électroniques qui sont acheminés à la Fonderie Horne, où, après quelques étapes d'extraction, on obtiendra du cuivre pur. Cette matière, qui a déjà été extraite du sol, pourra par la suite être remise sur la chaîne de production pour être utilisée dans la fabrication de nouveaux appareils électroniques.

Comment passer le message autour de nous?
Les communications de l'ARPE s'adressent souvent aux jeunes qui, tout comme mes enfants d'ailleurs, s'intéressent de près à la question environnementale. J'ai l'impression que ce sont eux qui influencent leurs parents et leurs grands-parents. Mais attention : ce n'est pas une donnée scientifique!

La Fonderie Horne en activité depuis 90 ans
- La première coulée de cuivre de la Fonderie, qui porte le nom de son fondateur, Edmund Horne, a eu lieu en 1927.
- C'est la seule fonderie de cuivre au Canada et le plus grand producteur de cuivre et de métaux précieux en Amérique du Nord.
- La fonderie reçoit deux types de matériaux pour produire des anodes : les pièces d'appareils recyclables et le concentré de cuivre, qui provient de mines régionales ou situées un peu partout dans le monde.
- En 2016, la Fonderie Horne obtient la certification ISO 14001 : 2015 qui atteste sa gestion environnementale.
- Les activités de la Fonderie Horne génèrent 601 emplois directs et 600 emplois indirects.


Créatrice de richesses, l'industrie minière du Québec s'est dotée de processus rigoureux en matière de développement durable afin de mettre en valeur le potentiel minéral québécois dans le respect des gens et de l'environnement. À la base de tous les objets qui nous entourent, l'industrie minière est réellement la force intérieure du Québec.
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